Nicolas de Largilliere


Nicolas de Largilliere
(1656-1746)

Étude pour un portrait d'homme

Col. particulière France

Étude pour un portrait de jeune fille
Courtauld Institute of Art.  Londres

Musée Jacquemart-André · Paris

Nuit de chiens

Nuit de chiens
Manuel Garrido Palacios
Ed. L’Harmattan. Paris

Deux années après la mort de Charles Baudelaire en 1867, on publia un recueil de petits poèmes en prose. Nous avons choisi une citation du dernier poème Les bons chiens car nous pensons qu’elle traduit parfaitement la thématique du livre de Manuel Garrido Palacios: «Je chante le chien crotté, le chien pauvre, le chien sans domicile, le chien flâneur, le chien saltimbanque, le chien dont l’instinct, comme celui du pauvre, du bohémien et de l’histrion, est merveilleusement aiguillonné par la nécessité, cette si bonne mère, cette vraie patronne des intelligences! Je chante les chiens calamiteux, soit ceux qui errent solitaires dans les ravines sinueuses des immenses villes, soit ceux qui ont dit à l’homme abandonné avec des yeux clignotants et spirituels: «Prends-moi avec toi, et de nos misères nous ferons peut-être une espèce de bonheur». Le chien a toujours été un sujet pour les poètes et les romanciers. Il est très difficile de definir Nuit de chiens. Est-ce vraiment un livre de contes comme le suggère l’auteur ? C’est plus sûrement un recueil qui parle des chiens et de leurs rapports avec les hommes. 
Le terme fable conviendrait davantage. Car chaque texte en est une. Victimes du bon vouloir et de la méchanceté de leurs maîtres, ils observent avec beaucoup de flair la réalité de la vie et sans la moindre complaisance ils jugent avec une grande perspicacité le comportement des hommes dont ils sont bien souvent les victimes. Les rares fois qu’ils survivent c’est parce qu’ils s’attachent à des maîtres qui comme eux sont à la dérive et ils sont alors capables de sacrifier leur vie pour eux. À toutes les pages, les chiens prodiguent à profusion des sentiments de tendresse et le livre devient alors une véritable leçon d’amour.

© Jean-Marie Florès